11/09/25

En février 2025, sept étudiantes du master en Communication d’entreprise multilingue de l’Université de Gand ont réalisé une enquête sur la perception et la réputation du Concours Reine Elisabeth. Depuis sa création, le Concours est considéré comme l’un des plus prestigieux concours de musique classique au monde. Les résultats confirment sa réputation exceptionnelle et sa visibilité en Belgique, tout en soulignant la nécessité de sensibiliser davantage aux enjeux financiers liés à l’organisation du Concours et de mobiliser les jeunes générations.

Un nom incontournable en Belgique

L’enquête, menée auprès de plus de 1.300 répondants culturellement intéressés à travers la Belgique, montre que 96% des répondants connaissent le Concours. Prestige, excellence et rayonnement international sont les associations les plus fortes. La majorité des répondants connaissent bien le cycle des quatre disciplines, la renommée du jury et le caractère exigeant du Concours.

La fréquentation reste élevée : près de 60% des répondants ont déjà assisté au Concours au moins une fois, avec une surreprésentation des publics âgés (65+) et des Bruxellois. Les jeunes (18–30), en revanche, sont moins nombreux, invoquant souvent des obstacles pratiques tels que le prix des tickets, l’accessibilité ou une préférence pour suivre le Concours à distance. La majorité des personnes qui sont déjà venues au Concours affirment qu’elles le recommanderaient vivement à leurs proches, preuve d’une influence positive du bouche-à-oreille.

Freins et idées reçues

Si le prix des tickets est perçu comme un obstacle majeur, beaucoup surestiment le coût réel des tickets pour les différentes épreuves du Concours. Seule la moitié connaît les tarifs réduits pour les jeunes. Un tiers pointe également la localisation des salles à Bruxelles, soulignant la nécessité d’une meilleure communication sur l’accessibilité pratique et financière. Malgré ces obstacles, le Concours continue d’inspirer : 97% des répondants disent être motivés par le talent exceptionnel des musiciens pour assister à une séance du Concours et beaucoup insistent sur l’atmosphère unique et palpitante de l’événement.

Soutien et sensibilisation financière

En tant qu’ASBL, le Concours dépend de financements externes, de sponsors, de subsides et de dons pour atteindre ses objectifs et soutenir ses lauréats dans leur carrière internationale. Près de la moitié des répondants pensent à tort que l’organisation n’a pas besoin de soutien financier. Pourtant, près d’un tiers se dit prêt à contribuer. L’achat de tickets est la forme de soutien la plus souhaitée, mais un intérêt significatif existe pour des contributions plus structurées, comme une éventuelle formule “Amis du Concours Reine Elisabeth”. La transparence est déterminante : 84% des répondants affirment qu’ils contribueraient davantage s’ils avaient une connaissance précise de l’usage des fonds.

La communication compte

L’étude confirme que la télévision, la radio, le site web et la newsletter du Concours restent des sources d’information essentielles, notamment pour les publics plus âgés. Les jeunes, quant à eux, se tournent de plus en plus vers Instagram et d’autres plateformes numériques. L’information pratique sur la billetterie et les horaires est la plus recherchée, de même que le contenu qui rapproche le public du parcours artistique des candidats.

Réputation et perception

La réputation du Concours se reflète dans les associations spontanées exprimées par les répondants : “talent”, “niveau”, “prestige”, “excellence”, “qualité” et “international”. Malgré sa réputation prestigieuse, la perception d’exclusivité et une connaissance limitée de l’événement freinent l’engagement du public. Les répondants plus jeunes et les personnes n’ayant pas encore assisté au Concours semblent plus susceptibles de le considérer comme élitiste, tandis que les personnes plus âgées et impliquées ont davantage tendance à en reconnaître l’importance culturelle. Ce sentiment, combiné aux obstacles liés au prix des tickets et à l’accessibilité, peut contribuer au niveau d’engagement plus faible parmi les publics jeunes et géographiquement éloignés.

Perspectives

Grâce à ces informations précieuses, le Concours Reine Elisabeth sera en mesure de continuer à renforcer sa réputation, élargir son public et rester pertinent pour les générations futures.

Le Concours remercie le programme de Communication d’entreprise multilingue de l’Université de Gand, les étudiantes ainsi que toutes les personnes ayant participé à l’étude préparatoire, et bien entendu aussi toutes celles et ceux qui ont pris le temps de répondre à l’enquête.